Bicentenaire page 10
Publié le vendredi 4 mai 2012 13:42 - Mis à jour le lundi 7 mai 2012 16:53
Bicentenaire page 10.
Mais les bâtiments, eux, restent les mêmes, conservant l’aspect traditionnel bien connu : La façade extérieure sur l’avenue avec sa double rangée d’ouvertures présente un style néo-classique jusqu’à la chapelle désaffectée. ; le porche d’entrée en berceau ouvre sur la cour d’honneur ornée d’un péristyle lui donnant l’aspect d’un cloître ; la façade principale sur les Pyrénées entourée de ses deux tours est aperçue de loin : c’est elle que l’on voit sur la maquette de couverture du Bulletin de l’Association des Anciens élèves, tout un symbole ; le réfectoire, le dortoir, les salles de classes du « bahut » gardent dans les années 50 un aspect de vétusté parfois peu compatible avec un enseignement moderne, nombreux sont ceux qui s’en souviennent.
Malgré cela, le Lycée était en novembre 1949 le 2ème établissement secondaire de l’Académie de Toulouse après Toulouse avec 847 élèves. L’expansion continuera inexorablement, et les effectifs vont gonfler, approchant les 2000 en 1966.
Il fallut faire face à cet afflux :
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Agrandissement des locaux boulevard des Pyrénées avec remplacement progressif des bâtiments anciens.
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Rénovation sur place des anciens locaux avenue Leclerc, avec beaucoup de difficultés.
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Installation même d’une dizaine de préfabriqués sur un terrain communal rue de Marsoulas : Ce sera l’annexe pour les externes de la 6ème à la 4ème.
Le Lycée devient alors un véritable monstre à trois pattes et éclate de fait en plusieurs unités pédagogiques et géographiques sous l’autorité bienveillante des proviseurs François Couret et André Paccianus.
Bien que loin des barricades du Quartier Latin, Saint-Gaudens n’échappe pas à la vague de mai 68. Des bouleversements se font sentir, d’abord pendant les évènements eux-mêmes avec grèves, occupation des locaux, discussions passionnées sur l’avenir de l’enseignement, défilés… et ses règles strictes : Plus de cravate obligatoire pour les professeurs hommes, pantalons possibles pour les professeurs femmes, plus de tabliers de couleur obligatoires pour les filles, plus d’élèves en rang deux par deux devant les classes, plus de classements…et plus de prix, ni de discours solennel, de distribution des prix en fin d’année. Le dernier date du 1er juillet 1967, je le sais, car c’est moi qui l’avais prononcé. Enfin le premier Conseil d’Administration dit « tripartite » eut lieu à la rentrée suivante avec administration, personnel, élèves et parents assis côte à côte pour s’occuper –un peu- de la vie du Lycée.
Le dernier épisode de cette longue histoire, c’est bien sûr la construction du nouveau Lycée, ici même : Tout ancien élève de moins de 53 ans n’a connu que lui. Mais pourquoi cette construction nouvelle ?