Historique du lycée

Bicentenaire page 5

Publié le vendredi 4 mai 2012 13:49 - Mis à jour le lundi 7 mai 2012 17:03

 

 

Bicentenaire page 5 :
 
Mais bientôt, des problèmes de voisinage vont se poser entre le collège et la Sous-Préfecture. Dans son discours de la distribution des prix en 1961, le Sous-Préfet de l’époque, M.Feuilloley, a rapporté avec humour les tribulations de son lointain prédécesseur, François Charrier. Celui-ci, en 1810, demande au Préfet d’élever un mur de séparation entre les deux propriétés ! Ce n’est ni le mur de la honte, ni le mur de Berlin mais tout de même … il va isoler le collège. En effet, l’arrêté préfectoral du 14 mai 1811 en pose le principe : division des jardins par un mur en plan incliné vers le sud, fermeture en maçonnerie des ouvertures du rez-de-chaussée du collège vers la Sous-Préfecture sauf un passage pour accès au puits, fermeture des fenêtres situées au-dessus en « fer maillé et en verre dormant » conformément au code Napoléon. Pour obtenir des crédits, le Préfet s’adresse alors au ministère de l’intérieur avec des arguments qui peuvent aujourd’hui faire sourire.
D’abord première question : maintenant, pourquoi un mur, alors qu’avant il n’y en avait pas ? C’est que, dit le Préfet « Il n’y avait dans le séminaire que des jeunes ecclésiastiques qui, dans la première ferveur de leur vocation, vivaient sous les yeux de leur supérieur dans une grande réserve, et n’eussent osé se permettre de manquer aux égards dus au Prélat duquel dépendaient leurs avancements et le succès de la carrière dans laquelle ils allaient entrer ». Deuxième argument : « Les arbres et plants du jardin du Sous-Préfet ne doivent pas être exposés aux ravages journaliers d’une foule d’enfants toujours « prêts à se livrer à l’effervescence et aux espiègleries naturelles de leur âge ». Troisième argument : « Le collège est devenu un collège nombreux et qui a du succès ». Donc, en résumé, on pourrait dire : « Chacun chez soi ! »