Historique du lycée

Bicentenaire page 8

Publié le vendredi 4 mai 2012 13:44 - Mis à jour le lundi 7 mai 2012 16:59

 

Bicentenaire page 8.
 
L’EPS de jeunes filles, après des débuts modestes et la rivalité avec la Pension Sainte-Thérèse installée en face, prit son envol au début du XXè siècle et comptait près de 250 élèves en 1913. Une école primaire supérieure de garçons sera ouverte à son tour en 1909. C’est encore Jean Bepmale qui s’est démené comme un beau diable pour obtenir cette annexe au collège. Reprenant son bâton de pèlerin pour aller présenter son projet à Paris, il obtient feu vert et argent. A la rentrée 1909, une aile droite toute neuve du bâtiment abrite la nouvelle EPS. Celle-ci, où l’enseignement était gratuit, attirait les jeunes de familles modestes, souvent d’agriculteurs, qui, après le « certificat «  poursuivaient leurs études pour devenir des petits fonctionnaires ou cadres inférieurs –selon l’appellation actuelle- de l’industrie et du commerce.
Ainsi Saint-Gaudens s’était doté d’un solide collège municipal : En 1912 on approche des 300 élèves, moitié externes, moitiés internes, et une vingtaine de professeurs. Quelques gloires locales y ont fait leurs études, comme le peintre Rixens, l’historien Julien Sacaze, fondateur de la Société des Etudes du Comminges en 1884, l’avocat Jean Bepmale déjà longuement cité, Eugène Azémar, futur sénateur, créateur du Syndicat d’Initiative et du circuit automobile du Comminges ou bien l’acteur Romual Joubé. Signalons aussi qu’Armand Marrast, président de l’Assemblée nationale en 1848 a été maître d’étude au collège.
Pendant la Grande Guerre, le collège dut laisser la place à un hôpital auxiliaire (n°6) pour les blessés ; les cours eurent lieu alors à l’ancien Hôtel de France, bâtiment vétuste, situé à l’extrémité nord de la rue de la République. Les pensionnaires étaient logés chez l’habitant, ce qui posait quelques problèmes. Les professeurs mobilisés furent remplacés par des retraités et même –phénomène rare à l’époque- par des « professeurs dames » ! L’indiscipline régnait alors, comme en témoignent quelques anecdotes : glu sur les chaises des professeurs, bûches bourrées de poudre qui faisaient éclater les poêles, concert de boîtes de cachous… L’EPS de jeunes filles fut également transformée en hôpital auxiliaire (n°7) mais les classes ont pu continuer –sans l’internat- dans une partie des bâtiments.